René Brunet ne savait pas encore ce matin,
16 juillet 2024, que la plus haute distinction française lui serait décernée.
René n’avait pas prévu, ni calculé, il y a 80 ans que s’il s’en sortait, il serait un jour décoré.
Car René fait partie d’une autre époque, à la différence de la période actuelle où certains en profitent pour quémander sans vergogne et toute honte bue à nos ministres encore en poste jusqu’à ce soir avant qu’ils perdent leurs portefeuilles, une faveur et pourquoi pas la glorieuse rosette rouge au revers de leur veston pour de pseudos services rendus à la patrie.
Ceux là n’ont jamais risqué leur vie comme René, mais cela ne les empêchera pas de pavaner !
Un vieux dicton indique « une légion d’honneur ne se réclame pas, ne se refuse pas et ne se porte pas sauf si elle a été gagnée au péril de sa vie ».
René, pour le temps qu’il lui reste à vivre, pourra fièrement la porter lui ! mais à n’en pas douter, il fait partie de ces gens qui la porteront pour ceux de ses amis résistants qui ne sont plus là depuis 80 ans.
Avec eux, il a vraiment risqué sa vie et vingt d’entre eux ont accompli leur Devoir jusqu’à cette dimension sacrée qu’est le sacrifice suprême avec la seule satisfaction de leur conscience dans le tumulte des combats et la solitude de la campagne de Genest où les rues de Sainte Sévère et Vijon, ce 16 juillet 44 comme un véritable acte d’amour pour la France et l’Humanité.
Tant qu’il existera, dans notre période troublée, des gens inflexibles comme René, libérés de leur ego et de leurs conditions humaines prêts à faire ce qui est nécessaire de manière désintéressée en mettant leurs actions au diapason de leurs idéaux, les passions humaines débridées n’auront pas le dernier mot !
Il ne reste plus qu’à trouver les nouveaux René …
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