Sur cette belle place du marché, carrefour historique de toutes les manifestations de cette petite cité de caractère🔗 qu’est notre beau village de Sainte Sévère sur Indre🔗, il est un monument qui est en manque d’attention, plein de mauvaises herbes entre les pierres, noirci et érodé par le temps, à savoir le calvaire !
Pourtant, si nous référons aux travaux de René Pigois🔗 dans son mémoire sur « LES CROIX DU CANTON DE SAINTE-SÉVÈRE » - 2005, le calvaire de la place du marché date de 1543.
« C’est Gilbert de Blanchefort (1540-1578) seigneur, conjointement avec sa mère, de Sainte-Sévère et Saint Jeanvrin, où ils résidaient, qui firent élever en 1543 cette belle croix sur la place du marché. Elle porte sur son piédestal les noms des constructeurs : FUT FAICTE CESTE CROIX EN SEPTEMBRE CLADE PIGNOT PIERRE PIAT 1543. Cette inscription assez mal gravée a donné lieu à une interprétation erronée sur sa date de construction. Le 5 ayant été inversé, elle fut à une époque, datée du 13e siècle.
Pourquoi y a-t-il une croix à double face avec d’un côté le christ et de l’autre la vierge ? mon interprétation est la suivante, mais elle peut être erronée, la voici : À cette époque Calvin, qui fit des études à Bourges, vint jusqu’à Lignieres, exposer sa nouvelle doctrine qui contestait le dogme de l’immaculée conception. Gilbert de Blanchefort était encore trop jeune à l’époque; c’est vraisemblablement sa mère résidant à Saint Jeanvrin dans le Cher qui, informée de ces propos, fit mettre la vierge sur La Croix. Le chapiteau et La Croix du calvaire sont relativement récents; voici pourquoi : Au 19e siècle les enfants de la campagne, contrairement à ceux d.aujourd’hui, s’amusaient à grimper aux arbres. La Croix de la place du marché leur offrait un mât de cocagne tout trouvé. Ce qui devait arriver se produisit : La Croix se brisa sous le poids répété des enfants. Elle fut restauré en 1872 par le sculpteur Genermont de Moulin qui travaillait à La Chapelle du couvent Sainte Anne. À la suite de cet incident la commune fit édifier une grille autour du piédestal. En 1976 la municipalité la fit supprimer, les enfants ne sachant plus grimper. Le calvaire repris donc son aspect primitif ».
D’après les informations écrites sur le site internet du ministère de la culture🔗, cette croix est la propriété de la commune et est inscrite aux monuments historiques depuis le 24 avril 1936.
Il est à noter que plusieurs autres sites internet décrivent ou parlent de ce calvaire.
Si nous ajoutons aux processions religieuses🔗 effectuées en l’honneur de
Sainte-Sévère les jours qui précèdent et suivent l’ascension et qui est une des haltes de prière des chrétiens et de la confrérie des porteurs de Sainte Sévère🔗, cette croix est sur la place du village offerte aux yeux de tous et comme nous l’indiquions plus haut, cette place est le lieu de toutes les grandes manifestations de notre village comme la labellisation « villes et villages d’accueil des véhicules d'époques »🔗.
Ce monument mériterait donc le même traitement que la maison de jour de fête, le manège ou la halle afin d’offrir aux visiteurs chrétiens ou non un bel aspect pour le plaisir des yeux.
En tant que rédacteurs du blog de saintesevereenberry.fr et amoureux de ce pays sévèrois, nous avons pris contact avec une association qui s’occupe de ce que l’on peut définir comme le « petit » patrimoine culturel, historique, voire cultuel des communes.
Le représentant de cette association SOS CALVAIRES🔗 pour l’indre est venu observer ce calvaire et souhaiterait prendre contact avec la municipalité afin de, en toute transparence et avec l’accord et l’aide de tous les organismes ou institutions concernées comme les bâtiments historiques, la municipalité et les associations s’occupant du patrimoine, restaurer ce monument.
Nous parlons ici de cette croix, mais il y a d’autres croix et calvaires à Sainte-Sévère et dans tout l’ancien canton comme les décrit encore René Pigois. Par ailleurs, afin de ne pas rester sur le seul champ cultuel, encore qu’un calvaire est d’abord un monument historique, il y a d’autres « petits » monuments qui mériteraient un entretien comme notre monument aux morts en cette année du 80e anniversaire des combats de Genest du 16 juillet 44🔗et bientôt, l’année prochaine en 2025, la célébration du 80e anniversaire de la fin de la guerre de 39/45.
En ces périodes troublées, le Sacré, qu’il soit religieux comme une croix ou laïc comme le monument aux morts, a besoin de symboles qui permettent à chacun de s’élever que ce soit par immanence ou par transcendance.
Une fois de plus les travaux de René Pigois seraient d’une grande aide pour réaliser ces circuits.
Nous souhaitons aider à cette restauration en mettant en contact les différents partenaires tels SOS CALVAIRES mais, bien entendu, cette croix étant la propriété de la mairie, nous ne saurions ni faire, ni agir, en lieu et place des institutions ou associations.
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